Le DG de l’IUPA, PR Alassane Sall : invite les leaders à entreprendre « des mesures durables de gestion concertée à l’échelle sous-régionale pour préserver cette importante ressource »
L’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture (IUPA), en partenariat avec le Programme EAF Nansen de la FAO, a célébré, ce jeudi 22 novembre, à Dakar, la Journée mondiale de la Pêche au Sénégal, pour mettre en lumière l’importance de la gestion durable des ressources halieutiques et de la coopération régionale pour préserver les stocks partagés de sardinelles, essentiels à la sécurité alimentaire et au développement économique des communautés côtières au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.
La cérémonie de célébration de la journée mondiale au Sénégal, s’est déroulée en présence du représentant du ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires et du représentant de la FAO ainsi que du Secrétaire permanent de la Commission sous régionale des Pêches et des étudiants de l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture (IUPA), étaient tous présents lors de la journée mondiale de la pêche au Sénégal, sur le thème : « Importance d’une gestion concertée des stocks de sardinelles pour le bénéfice des communautés qui en dépendent », ce jeudi 22 novembre, à Dakar.
En effet, cet évènement s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Sardinelles partagées », financée par le Programme Nansen, qui apporte un appui à quatre pays de la sous-région, dont le Sénégal, pour assurer une gestion durable de ces ressources essentielles.
Le directeur général de l’IUPA, Pr Alassane Sall déclare que « les sardinelles sont des espèces très recherchées au Sénégal. Elles contribuent à l’économie et à la sécurité alimentaire des populations du pays », qui a pris part à la célébration de la journée mondiale de la pêche.
Il estime que « les sardinelles occupent la première place des espèces les plus débarquées au Sénégal avec 46% de la production (sardinelle ronde 18%; sardinelle plate 28%) en 2020, contre 49,37% en 2019 », a-t-il fait savoir.
Cependant, « elles font l’objet d’une surexploitation persistante, malgré l’état actuel alarmant des stocks », déplore-t-il.
Selon la CSRP, « les deux espèces de sardinelle (S. aurita and S. maderensis) constituent les stocks de poissons les plus partagés en Afrique de l’ouest. A l’heure actuelle, il n’existe aucune gestion des ressources de la sardinelle au niveau régional. Chaque État extrait des ressources partagées autant que possible pendant que les poissons se trouvent dans ses eaux. Cette situation pourrait donc conduire à un épuisement des stocks », conseille-t-il.
A ce titre, « il s’avère donc nécessaire d’entreprendre des mesures durables de gestion concertée à l’échelle sous -régionale pour préserver cette importante ressource », a argué, Pr Sall.
La célébration de la journée mondiale de la Pêche au Sénégal : « Sensibilisation à la gestion durable des stocks de sardinelles », a été marquée aussi par la projection du film « Sardinelles : Une responsabilité partagée » et le panel d’experts. Il a été animé par des représentants du Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT), de la direction des Pêches maritimes(DPM), de la Commission sous Régionale des Pêches (CSRP) et de Environnemental Justice Foundation (EJF).
Moctar Sissoko