La Croix-Rouge Sénégalaise, en partenariat avec le CICR, a organisé deux ateliers de sensibilisation sur les problématiques des familles de migrants portés diparus à Missirah et Tambacounda. ///C’est dans le but de mettre en place un réseau de soutien communautaire que deux ateliers de sensibilisation aux problématiques des familles de migrants portés disparus ont été tenus le jeudi 08 Aout 2024 à Missirah et Tambacounda ; localités très affectées par la disparition de migrants. Le représentant du Président du Conseil départemental de Tambacounda, les représentants des Maires de Sinthiou-Maléme, de Netteboulou, de Maka-colibantang, de Dialacoto, de Missirah et de Tambacounda ont répondu présents. Les Responsables de la Croix-Rouge départementale de Tambacounda, à savoir les Volontaires-Accompagnants RLF/FMD (Sall, Diédhiou, Kébé, Dabo) sont revenus largement sur les objectifs spécifiques. Ces derniers ont identifié avec les leaders communautaires les différentes problématiques des familles des migrants disparus ; ont amélioré la compréhension des difficultés rencontrées par les familles de migrants portés disparus tout en leur permettant de vivre dans un milieu bienveillant (avec moins de stigmatisation) ; ont réfléchi ensemble sur des actions concrètes afin de soutenir et orienter les familles de migrants portés disparus ; ont enfin défini des mécanismes communautaires de soutien aux familles. ///Il est à noter que chaque localité est représentée par des leaders communautaires tels Imam, Chef de village/ Délégué de quartier, Responsable des femmes ou Responsable des associations de jeunes, le ou la Présidente des associations de familles des personnes disparues.
Pour rappel, la Croix-Rouge sénégalaise (CRS) avec son réseau de volontaires et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) avaient mis en place un Programme d’accompagnement des familles de migrants disparus de 2015 à 2023. Il cherchait à répondre aux besoins des familles de migrants portés disparus du Sénégal: besoin de connaitre le sort du disparu, besoin de soutien psychologique/psychosocial, besoin de soutien économique et besoin de reconnaissance. Ce Programme était composé de 5 volets : 1/Rétablissement des Liens Familiaux pour répondre au besoin de connaitre le sort des disparus, 2/Soutien Socioéconomique, 3/Soutien administratif et juridique, 4/Soutien Psychosocial, et 5/Mobilisation Institutionnelle. ///Le Programme a été clôturé en 2023. Cependant un minimum d’actions destinées au soutien des familles des personnes disparues ont été retenues pour l’année 2024, notamment l’accompagnement juridique, la recherche des personnes disparues et la mobilisation institutionnelle. ///Beaucoup de familles de migrants disparus ont affirmé être victimes de stigmatisation surtout les épouses et mères des personnes disparues à cause de l’échec du projet de voyage de ces derniers. Également on note dans certains endroits l’intolérance et la non-acceptation des communautés, de l’espoir des familles de retrouver leurs proches disparus. Ce comportement vis-à-vis d’elles, les poussent à s’isoler et à éviter tout contact avec la communauté. Ce phénomène impacte négativement le bien-être des familles et empêche leur épanouissement communautaire. Les familles ont identifié comme l’un de leurs principales préoccupations, le besoin de reconnaissance. Il est essentiel de susciter un changement de comportement chez les communautés afin d’offrir aux familles un espace apaisé qui les aident à supporter l’incertitude quant au sort de leurs proches disparus. Mieux encore les communautés, avec l’action des leurs leaders peuvent constituer un levier essentiel pour la réponse locale aux besoins des familles avec leurs propres ressources.
KEBEKEBA INFO24SN