COVID 19 :La GEMEAO pour plus d’efficacité dans la lutte contre le coronavirus
CONTRIBUTION : PAR BIRAM KHOUDIA LO
Nous sommes dans un monde VICA c’est à dire volatil, incertain, complexe et ambiguë. Avec l’avènement du coronavirus, nous sommes obligés d’observer un catharsis, un lâcher prise pour aller dans la zone d’inconfort que refuse souvent notre cerveau. Notre réactivité doit être multipliée par dix pour atteindre la performance que demande la situation. J’avais l’habitude de dire que nous sommes au même point de départ que l’Europe sur le plan du développement. Aujourd’hui, cette perturbation que connaît l’humanité fait effondrer les équilibres macroéconomiques et crée en même temps un nouvel ordre mondial. Il faut en profiter en sachant que la révolution du numérique élimine l’ascendance du plus fort sur le plus faible et favorise le plus rapide sur le plus lent. C’est pourquoi tout doit se construire, s’exécuter avec agilité. Il s’agit de prendre des mesures fortes pour vaincre le coronavirus mais d’une manière efficace et efficiente. C’est pour cela que j’avais proposé dès le début de la pandémie de prendre des mesures pour éviter la propagation. Dès le refus par les autorités sénégalaises de rapatrier les étudiants de Chine, il fallait fermer les frontières et dégager un budget conséquent pour contenir le mal. Mais pour cela, il fallait être dans une dynamique de ne rien attendre de l’autre. Malheureusement, nous avons toujours attendu tout de l’extérieur sous le prétexte fallacieux de la coopération internationale depuis 1960. Maintenant, pour trouver une solution à ce problème de santé publique,il faut bien planifier les actions car nous n’avons dépassé la phase de préparation. Exécuter avec minutie les actions sans revenir aux vieilles habitudes conditionnées par le parti pris, la camaraderie, la fausse solidarité et les autres attitudes qui caractérisent notre modèle social actuelle. Il faut également contrôler les actions, les évaluer avant de les clôturer. J’avais demandé au Président Macky Sall de surseoir la construction du nouveau stade et de privilégier un hôpital virologique afin de prévoir d’autres agressions. Mais tout celà doit se réaliser dans un élan de solidarité, de sursaut national, de communication objective et sans tabous, de capacité collective sans oublier les couches vulnérables. Les malades mentaux errants, les enfants de la rue, les prisonniers dont les conditions de détention sont exécrables doivent être prises en compte dans cette lutte. Nous demandons au solennellement au Président Macky Sall d’ouvrir le centre d’insertion des malades mentaux de Kaolack pour les interner afin de mieux pouvoir les traiter. Les banques installées dans nos pays doivent faire l’effort de suspendre temporairement les prélèvements sur les salaires afin de pouvoir soulager leurs clients pour participer ainsi à l’effort de guerre sanitaire. L’Afrique doit profiter de cette situation pour se libérer en s’appuyant sur des mesures fortes, courageuses, efficaces et efficientes d’éradication de cette menace. Les querelles de leadership doivent céder la place à des actions unifiées contre l’ennemi commun. Nous n’avons pas le temps de gérer les querelles des grandes puissances car elles ne gèrent que leurs intérêts. Le Président Macky Sall a parfaitement raison de s’indigner de la contribution modique de ces firmes qui constituent 3% de l’ensemble des entreprises mais qui profitent 83,7 % du chiffre d’affaires total des unités économiques de ce pays. Ceci constitue une véritable leçon qui doit pousser les autorités à formaliser nos entreprises et les doter de moyens et d’expertise leur permettant d’assurer nos grands projets. La gestion du modèle économique assistée par ordinateur ( GMEAO ) constitue une solution pour nos unités économiques qui peinent à retrouver le chemin de la croissance. Nous comptons d’ailleurs la proposer au ministre de la santé pour une gestion rapide et efficace de cette crise. L’indépendance économique est un facteur important et fondamental pour les prises de positions révolutionnaires. Comme j’ai l’habitude de le préciser: les solutions sont là mais la question à résoudre, c’est : pourquoi on ne les utilisent pas?