CONTRIBUTION : » NOUS VIVONS DANS UN MONDE INCERTAIN » SELON LE PROFESSEUR KHOUDIA BIRAM LO
CONTRIBUTION :
par le professeur Biram khoudia Lo
Nous vivons actuellement dans un monde VICA c’est à dire volatile, incertain, complexe et ambiguë. Il est presque impossible de prévoir ou de prédire l’avenir. La vérité d’aujourd’hui peut s’avérer fausse demain face au changement rapide de contexte et de paradigme. Malheureusement pour nos dirigeants, ils s’accrochent tellement aux vieilles habitudes conditionnées par l’attitude du cerveau face au changement qu’ ils leur est difficile d’avoir une réactivité et une capacité d’adaptation efficaces. Il est vrai que tout le monde doit tirer dans le même sens, dans la même direction pour atteindre la cible d’éradication de cette menace mais pour plus d’efficacité et d’efficience, il faut, chemin faisant, se dire la vérité, cette pilule neutralisante de tout débordement engendré par les vieilles pratiques arbitraires. Après ce choc inattendu par le monde, il est normal que l’angoisse, la peur, la colère et même la dépression s’emparent de certains individus qui stagnaient dans leur zone de confort évitant toute perturbation. Mais il est temps de se ressaisir, d’accepter la situation, de s’armer d’un état d’esprit fort, de capacité de réaction efficaces, d’établir des relations de confiance pour faire face à cet ennemi impitoyable et invisible qui attaque sans distinction de race, de couleur ou de rang social. Nous devons engager la bataille en rassurant le peuple c’est à dire éviter de les pousser à la dépression. Nos réalités socio-cultuelles sont bien différentes de celles de l’Occident même si nous avons un ennemi commun à combattre. Donc les méthodes utilisées doivent être différentes. S’ils peuvent se permettre de fermer leurs lieux de culte, pouvons nous les suivre dans cette logique? Pouvons nous interdire à certains de se rassembler pour prier alors qu’au même moment un ancien premier ministre et actuel homme fort de l’état le fait quelque part dans le pays? Ainsi toutes les décisions doivent être bien mûries avant d’être prises. Un conseil de guerre où on retrouve toutes les sensibilités doit pouvoir réfléchir constamment sur les stratégies, l’état d’esprit, les décisions, les moyens, les besoins. Aucune personnalité coutumière, politique, ou religieuse ne refusera de participer à cette réflexion. Ils se pencheront sur les actions à entreprendre, se chargeront de récupérer les fonts, de les affecter aux priorités. Il faut apaiser le peuple en lui montrant que c’est l’affaire de tous. La communication objective doit prendre le dessus sur les diversions abusives. Nos compatriotes vivants à l’étranger doivent constamment recevoir un discours d’apaisement fortifiant leur état d’esprit. C’est dans cette cohésion nationale, patriotique et sans tabou que nous parviendrons ensemble à stopper la mal. Il faut d’abord accepter de gré ou de force d’aller dans sa zone d’inconfort pour pouvoir réagir autrement. Il est certe difficile de ne pas sortir lorsqu’on a l’habitude du contraire mais c’est la discipline et l’ordre qui doit gérer cette situation.