par Aboubacry Kane
La Covid 19 continue sa macabre progression avec tous les jours son lot de décès et une longue liste de cas de transmission communautaire.
En dépit de cette alarmante situation les populations de Ziguinchor dans leur écrasante majorité affiche une indifférence bouleversante.
Le port du masque n’est pas du tout l’affaire des Ziguinchorois. En plein centre ville rares sont les personnes qu’on voit porter un masque et correctement. Dans certains services une notification sur le port obligatoire de masque contraint le client â s’en acquitter. Quant au lavage des mains et la distanciation, tout porte à croire que ces mesures sont jetées aux oubliettes
Par contre c’est dans les écoles que ces mesures sont rigoureusement respectées.
On n’ entre pas dans une école sans se laver les mains avec de l’eau javellisée et sans se faire prendre la température.
« Toutes les mesures sont prises pour permettre le bon déroulement des enseignements apprentissages. Seulement il ne faut pas qu’il y ait un relâchement dans le respect des mesures barrières par les personnels dont le comportement doit être exemplaire. car si les adultes enfreignent les règles les enfants vont les copier. En tout cas nous prions qu’il n’ y ait aucun cas « nous confie un directeur d’école
A Ziguinchor c’est le retour des grands rassemblements de l’ambiance. Dans les mosquée les prières de vendredi se font sans aucune mesure. Ceux qui portent des masques sont peu et les gels hydro alcooliques n’existent plus pas même l’eau javellisée
« Ayant constate le non respect des barrières j’ai changé de mosquée. On doit prier mais pas se suicider. La maladie est là et les gens font comme s’il n’existait pas. Moi, à chaque vendredi je m’arange pour prier en respectant la distanciation pour couper la poire en deux. Je ne veux pas prier chez moi alors que les mosquées sont rouvertes. Je ne voudrais non plus chopper le virus » nous lance Moussa Dieme, un sexagénaire.
Quant au vieux muezzin Mamadou Sane, sa voix ne retentit plus car l’homme a pris sur lui de simplement prier chez lui en attendant la fin de la pandémie pour retrouver le micro de la mosquée qu’il aimait tant
Aboubakry Kane
Aboubakry Kane