par ibrahima dia
La recrudescence de la Covid-19 préoccupe les acteurs de l’école. Le secrétaire Général de la Coordination Démocratique des Enseignants et Formateurs du Sénégal ( CDEFS) Mansour Ndiaye exprime ses craintes légitimes.
« Cette 2è vague de la Covid-19 nous préoccupe et nous interpelle tous. En tant qu’acteur syndical, nous estimons qu’il nous faut redoubler de vigilance. Malheureusement, elles sont nombreuses les écoles qui manquent d’eau. En outre , dans la banlieue, les effectifs sont pléthoriques allant même jusqu’ à 100 élèves parfois. Dans ces établissements scolaires, il y est difficile de respecter le protocole sanitaire. Mais nous ne devons pas baisser les armes ». Ces propos sont du Secrétaire Général de la CDEFS, Mansour Ndiaye. Ce dernier est d’avis qu’« il faut sécuriser davantage les élèves et leurs enseignants en mettant en place dans toutes les écoles du Sénégal un dispositif performant de protocole sanitaire car un enfant infecté le propage rapidement au sein de la société ». A la question de savoir quelles sont les priorités pour sa structure syndicale, Mansour Ndiaye a eu ces mots : « nous avons une orientation tout à fait nouvelle. Nous avons la claire conscience que beaucoup de syndicats existent dans ce pays. Nous mettons le focus sur la carrière des enseignants qui souvent est plombée par des lenteurs administratives. C’est la raison pour laquelle, nous faisons un suivi intense sur les dossiers que nous ont confiés nos membres. Notre syndicat né en 2014 compte déjà plus de 5000 adhérents ». En ce qui concerne les revendications légitimes, il déclare : « nous nous battons pour que ces lenteurs cessent. Il faut diligenter les dossiers pour permettre à tous les combattants contre l’ignorance d’avoir une carrière bien gérée en termes d’avancement, de mise en soldes et d’intégration dans la fonction publique. Certains retards dans le traitement des dossiers ont fait qu’à l’âge de 35 ans, des enseignants ne pouvaient plus devenir fonctionnaires se contentant d’être décisionnaires ». Interpellé sur les menaces qui pèsent sur l’année scolaire, Mansour Ndiaye lâche : « notre syndicat privilégie le dialogue et la concertation pour que l’école sénégalaise ne soit pas paralysée. Le gouvernement doit mettre à profit cette période d’accalmie pour prendre langue avec les syndicats pour régler les questions majeures. Déjà la Covid-19 nous a fait assez souffrir. Le contexte actuel doit motiver toute notre démarche », soutient le syndicaliste.