Le scrutin de l’élection présidentielle en Mauritanie a eu lieu le 29 juin 2024 afin d’élire le président du pays pour un mandat de cinq ans. Le Président sortant au pouvoir depuis 2019 Mohamed Ould Ghazouani est candidat à sa propre succession. Parmi les candidats déjà connus pour la présidentielle figurent Biram Ould Dah Abeid, leader de l’Ira et chef de l’opposition mauritanienne, qui selon toute vraisemblance devrait remporter le scrutin .A la veille de la proclamation des résultats M. Makhtar Gueye de l’Ong Jamra était face à la presse pour alerter l’opinion nationale et internationale sur la volonté du président sortant de vouloir confisquer le pouvoir avec des fraudes à grande échelle et une répression inouïe sur les militants de Ould Abeid.
Le président Diomaye doit prendre ses responsabilités et parer au plus pressé avec la volonté du président Mohamed Ould Ghazouani de saborder le scrutin dont tout le monde s’attend à la victoire du célébré opposant anti esclavagiste . » Comment on peut accepter les déclarations du camp présidentiel qui affirme haut et fort que l’opposition n’a pas d’expérience pour diriger le pays » a t-il ajouté et pour balayer cette thèse , il cite l’exemple du Sénégal ou de nouveaux venus ont pris le pouvoir .Selon M. Gueye,son organisation dispose des informations qui attestent que si le président sortant persiste dans sa volonté de confisquer le pouvoir , on s’achemine vers le pire et les conséquences seront désastreuses pour la sous région notamment le Sénégal .Il en appelle à l’Onu, à l’Union européenne , et les partenaires étrangers pour éviter le pire

Pour rappel, Biram Ould Dah Abeid, leader de l’Ira (Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste a été élu député le 1er septembre 2019, alors qu’il était toujours en prison, l’opposant, militant anti-esclavagiste, arrivé 2è lors de la présidentielle de 2019, il est le Lauréat du Prix des Droits de l’Homme des Nations-Unies en 2013. Il est aussi le Docteur honoris causa de la Katholieke Université Leuven, Belgique, en 2019.

Pour cette élection, il dispose du soutien de l’ancien président Ould Aziz emprisonné qui a donné des consignes de vote en sa faveur