GESTION DE LA PANDEMIE PAR NOS AUTORITÉS : » incohérences, tâtonnements, errances, incompréhension » selon BIRAM KHOUDIA lO DE L’APE/DEGGUs
CONTRIBUTION PAR le pr biram khoudia Lo de L’ape/DEGGU
Depuis l’avènement du covid19 au Sénégal, nos autorités ont tant bien que mal tenté de gérer la
situation. Certaines erreurs de communication, de méthode, d’organisation, de prise de décision ont
été notées dans la démarche de lutte contre cette maladie. D’ abord, on importe le concept « restez
chez vous », une expression que la culture africaine remplacerait sans sourciller par le phrase
impérative « restons chez nous » pour marquer le respect de l’autre, la tendance à donner une leçon
en commençant par soi même, un procédé bien de chez nous. Ils importent en plus toutes méthodes
de communication utilisé en Europe en ignorant royalement qu’Il s’agit là d’une opération de greffe
d’un organe inconnu sur un organisme donné. Le peuple Sénégalais qui vit en communauté est
appelé instantanément à vivre une distanciation sociale pour cause d’une maladie que même nos
médecins ont du mal à cerner. Malgré tout le peuple s’essaie à cette dure épreuve, menacé par les
prévisions de l’organisation mondiale de la santé qui prévoyait l’hécatombe en Afrique renforcé par
les scènes macabres observées en Europe. Après trois mois de contact avec le virus, la vérité
scientifique de l’OMS à heureusement été démentie par celle des faits. Le constat est que ce qui s’est
produit en Chine, en Europe et en Amérique est beaucoup plus alarmant pour la même période. Le
rythme de propagation est plus lent en Afrique. Cela peut s’expliquer de manière scientifique si l’on
interroge le phénomène de l’ immunité naturelle ou acquise. Nul n’est sans savoir que l’individu qui
se frotte régulièrement aux microbes est moins vulnérable que celui qui est super protégé. C’est
pourquoi nous sommes amener à penser que la pauvreté est un facteur d’ immunité vu que les
moins favorisés ont souvent du mal à s’assurer d’une bonne protection sanitaire. Des mesures ont
été prises pour anéantir les effets néfastes du demi confinement sur l’économie. Une demande des
masses populaires qui agonisaient sous le poids du couvre-feu renforcé par les promesses non
tenues du gouvernement concernant les délais de livraison de l’aide alimentaire tant attendue. Le
gouvernement, affolé par cette crise sanitaire mondiale tâtonne, hésite, se contredit, tente d’apaiser
les esprits Mais ne réussit qu’à semer le doute sur la fiabilité de ses informations au point de pousser
les masses populaires à ignorer en grande majorité les mesures barrières édictées par les autorités
sanitaires. Tout le monde y va avec ses propres méthodes. On porté toutes sortes de masques. Des
ministres montrent leur gêne à porter leur masque le temps d’une adresse au peuple. L’OMS semble
découvrir enfin que les cas asynthomatiques ne transmettaient que rarement le virus. On ouvre les
écoles, les referme à l’ instant sans fournir des explications convainquantes. Des enseignants en
vacances sont déplacés dans des conditions qui frisent l’animosité. Le désordre est à son comble. Un
mimétisme sans précédent s’en mêle caractérisé par une presque importation de toutes les
méthodes allant des mots employés aux indicateurs donnés. Il est temps que nos dirigeants se
ressaisissent pour comprendre que la gestion d’un pays n’est pas la présidence d’ un coin de rue.
Lorsqu’on demande à diriger un pays, on doit s’assurer d’une haute responsabilité doublée d’une
personnalité en mesures de consentir des sacrifices et des actes de noblesse comparables à ceux d’
un chef de guerre prêt à donner sa vie pour sauver son peuple.