GESTION DES RESSOURCES NATURELLES : Les chimistes pistent les repères
Par Ibrahima Dia
Les 5ème journées annuelles du Comité sénégalais pour la chimie (CSC) se sont ouvertes ce mardi 22 novembre et ce jusqu’au mercredi 23 novembre 2022. L’édition de cette année porte sur le thème « la chimie au service des ressources minières et énergétiques ».L’innovation de cette année a été la venue de scientifiques mauritaniens et tunisiens pour réfléchir dans tous les secteurs impactés par l’exploitation des ressources naturelles .
« L‘exploitation de ces ressources plonge les populations dans un océan d’inquiétudes à cause de leurs possibles impacts sur l’environnement, la santé, l’industrie de la pêche, l’agriculture et l’élevage » a déclaré le professeur Serigne Amadou Ndiaye, Président du Comité sénégalais pour la chimie (CSC) et ancien doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar,C’était lors de l’ouverture des 5 emes journées annuelles de la structure.Poursuivant ses propos il ajoute que cette rencontre constitue une opportunité de rencontres et aussi d’échanges des scientifiques sur les résultats de leurs recherches pour jouer leur rôle de citoyen de veille, d’alerte et de conseiller. A l’issue de ces journées, les membres et experts du Comité Sénégalais pour la Chimie pourront proposer un cadre opérationnel pour accompagner le Sénégal vers une exploitation et une production optimale de nos ressources minières, pétrolières et gazières. Assurer le suivi et l’évaluation des volets relevant de la chimie etle suivi technique. Mettre en place des méthodes de suivi et d’évaluation du respect des bonnes pratiques et procédures d’exploitation, de stockage, de raffinage, de transport des ressources énergétiques et minières. Créer un cadre de réflexion et d’alerte pour une cohabitation des industries pétrolières, gazières et les industries de pêche axée sur l’approche par les indicateurs
Pour sa part M. Abderrahmane Sahoury de la societé chimique mauritanienne s’est rejoui de l’organisation d’une telle rencontre qui renforce la coopération scientifique entre les deux pays et travailler ensemble pour exploiter les ressources naturelles ensemble .
Pour le président de la société chimique de Tunisie les deux pays ont noué des relations universitaires depuis longtemps avec des étudiants sénégalais et tunisiens dans les deux pays et qu’il s’agit de les renforcer.
Pour rappel Le CSC a été créé le 30 novembre 2013 à l’initiative d’enseignants-chercheurs des universités publiques sénégalaises, de chercheurs provenant d’instituts nationaux et internationaux et du monde industriel. C’est une association à but non lucratif et qui a pour objectifs principaux :
-De vulgariser les protocoles et les résultats de la recherche par l’organisation de manifestations scientifiques,
– De renforcer les plateaux techniques de la recherche,
-De favoriser le rapprochement entre les universités, les autres structures de recherche et les industries chimiques,
– D’adhérer aux instances internationales traitant de sciences chimiques.
– Mais aussi de jouer un rôle de veille et d’alerte et prendre en charge toutes les questions liées à la chimie.
C’est ainsi que le CSC a été reconnu par l’Etat du Sénégal le 02 Avril 2014. Le CSC représente les chimistes du Sénégal dans les instances internationales du savoir où l’on traite des questions de chimie. Il est membre de l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (IUPAC) mais aussi de la Fédération des Sociétés Africaines de Chimie (FASC). Le Sénégal est l’un des quatre pays africains (Afrique du Sud, Nigéria, Egypte et Sénégal) membres de l’IUPAC
L’IUPAC a été créé en 1919 par des chimistes de l’industrie et du monde universitaire. Elle a réussi à stimuler les échanges au niveau mondial dans les sciences chimiques et à unir les secteurs académique et industriel grâce à un langage commun. Cinq de nos membres sont élus dans des divisions de l’IUPAC et participent activement à toutes les activités.