PECHES ET EXPLOITATION PETROLIERE : Le Binome criblé par Libre Afrique Senegal (LAS)
par ibrahimla dia
Le Réseau Libre Afrique Sénégal (LAS) a organisé le samedi 24 Octobre 2020 à Dakar avec le soutien de la fondation ATLAS Network, un atelier d’échanges et de concertation sur « Pêche et exploitation pétrolière : sauver les droits de propriété ». Cette rencontre a été rendue possible avec le soutien de la fondation ATLAS. Cette consultation citoyenne contribue à la reflexion sur la manière de définir et de protéger les droits de propriété afin de prévenir les risques sur d’autres secteurs d’activités notamment la pêche et l’environnement.
» Nous devons nous approprier des éléments nécessaires et formuler des propositions et recommandations pour une gestion efficace des impacts de l’exploitation pétrolière et gazière sur le secteur de la pêche » a déclaré Monsieur Magueye Sow le président de la strcuture dénommée Libre Afrique.C’etait à l’occasion d’un atelier qui a reuni les acteurs de la société civile, des service étatiques et non étatiques de la pêche, de l’environnement, des juristes et experts des universités, des mouvements de jeunes et de femmes et des médias et se se veut un creuset d’échanges et concertation avec les experts.
C’est dans le contexte de la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal qui est une opportunité qui ouvre des perspectives intéressantes pour le développement économique et social du pays. Il a soulevé beaucoup de débats souvent passionnés mais rarement basés sur des informations avérées et partagées. En effet, suite aux importantes découvertes pétrolières et gazières entre 2014 et 2016, le Sénégal s’achemine vers la phase de production de ses premiers barils entre 2021 et 2023. Pour dissiper les effluves de la malédiction du pétrole tant redoutée qui s’échappent déjà dans l’atmosphère, le gouvernement s’y prépare avec plusieurs réformes tendant à améliorer le cadre institutionnel et juridique pour une gouvernance transparente du secteur du pétrole et du gaz ainsi que la gestion des impacts sociaux et environnementaux notamment sur le secteur de la pêche. Dans cette perspective, un débat national inclusif devrait être ouvert pour de larges concertations nationales sur les réformes pour une gouvernance transparente des ressources naturelles consacrée dans la constitution du 20 mars 2016 (article 25-1, alinéa 4) et une gestion rationnelle et efficace des ressources qui seront tirées du pétrole et du gaz dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) à l’horizon 2035. Néanmoins, le gouvernement du Sénégal membre de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) depuis 2013, a pris d’importantes mesures notamment la création du Comité d’Orientation Stratégique du pétrole et du gaz (Cos Petro-Gaz) ouvert à la société civile et dont la finalité est de favoriser l’exploitation optimale des ressources pétrolières et gazières, au bénéfice des populations comme nous y invitent les nouvelles dispositions constitutionnelles adoptées par référendum. Il a engagé des réformes du cadre juridique des activités pétrolières avec l’adoption par l’Assemblée Nationale de la loi 2019-03 du 1er Février 2019 portant sur le nouveau Code pétrolier qui est plus conforme au futur statut de pays producteur d’hydrocarbures et à la préservation des intérêts de l’Etat. Dans la même foulée, le vote de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures et les règlementations attendues notamment sur la gestion des futurs revenus pétroliers (avec les parts réservées aux générations futures), sont parmi ces mesures. Dans ce contexte où le pays fait face aux défis de la gestion durable des ressources naturelles et l’adaptation au changement climatique, l’exploitation pétrolière et gazière aura des impacts sociaux et environnementaux sur le milieu marin et menace les droits de propriété. D’où la nécessité de mettre en place des règlements gouvernementaux stricts ainsi qu’un contrôle minutieux de la part de la société civile afin de garantir une protection des écosystèmes marins et côtiers et les droits de propriété. L’Etat devra tout mettre en œuvre pour que l’exploitation du pétrole et du gaz ne contribue pas à accroitre les inégalités sociales et économiques. Il doit aussi impérativement veiller aux impacts socio-environnementaux sur le secteur de la pêche pour ne pas compromettre ses activités qui constituent le premier poste d’exportation du pays avec un apport en devises de 204,43 milliards de F CFA en 2016, assurent 70% des apports en protéines animales et génèrent plus de 100 000 emplois directs et indirects. Dans le souci de protéger contre les menaces sur les écosystèmes marins et côtiers, ainsi que la volonté d’informer le public en vue d’assurer sa participation, la société civile en tant qu’acteur majeur de la gouvernance économique et sociale, a engagé beau coup de réflexions et d’initiatives autour de ces enjeux et défis de la gouvernance du secteur des ressources pétrolières et gazières. Ceci à travers des consultations citoyennes sur l’exploitation pétrolière pour réfléchir à la manière de définir et de protéger les droits de propriété afin de prévenir les risques sur d’autres secteurs d’activités notamment la pêche et l’environnement.
Les présentations ont porté sur 3 sous-thèmes : La problématique de l’exploitation pétrolière et gazière : Enjeux et défis de la protection des droits de propriétés et des impacts sociaux et environnementaux notamment sur le secteur de la pêche ; La pêche : Etat des lieux écosystèmes marins et côtiers et défis du secteur dans le contexte de l’exploitation pétrolière ; Le cadre institutionnel et juridique du secteur du pétrole et du gaz et gestion durable des ressources halieutiques ;
Aprés cette reoncontre Libre Afrique compte saisir les parlemantaires et leur proposer des recommandations pour leur faciliter la tache de législateur en dans le domaine des hydrocarbures