El hadji Thiam Diop faisant partie des grandes notabilités religieuses dont s’honore le quartier traditionnel de Faas,est nè vers 1901 á Rufisque.Il est le fils de Mour Demba Diop, plus connu sous le surnom de Lat-Dior et de Ayta Diagne,tous deux, de souche lébou des grandes familles du Cap -Vert.
Aprés de longues humanités coraniques á Thiés au Foyer ardent de la famille Dieguéne, avec comme condisciple,son ami El haji Abdul Aziz Sy qui deviendra,plus tard,Khalife général de la Tijanniya,Thiam Diop,s’engagea ,en 1919,dans l’Armée francaise, pour accomplir son service militaire et fut affecté au Camp de Thiés á la section armurerie et équipement.
Plus tard,en 1938,il sera réappelé pour les besions de la réincorporation, lors de la seconde Guerre mondiale 39-45.
Par la suite,il sera admis,dans le Corps du Service d’hygiéne,comme agent dont le viatique était la persuasion et non la répression.C’est d’ailleurs,dans ce Corps qu’il sera admis á faire valoir sa pension de retraite,en 1956.
Autodidacte en francais,selon certains de ses descendants,Thiam Diop, fut un arabophone accompli dans le Soufisme,avec une culture éclectique,spécialisée dans la Grammaire(al Arud),la logique(al mantiq) et la rhtorique(al bayaan).
Par ce fait,il a pu confectionner une importante bibliothéque que de nombreux intellectuels dont des marocains,visitant sa maison de Faas,lui enviaient.
Héritier d’une longue tradition de l’Imamat, depuis ses aieux Tafsir Youssou Diop et Imam Maar Diop,El hadji Thiam Diop,ayant accompli le pélerinsge aux Lieux-saints de l’Islam,en 1970,a eu l’honneur d’étre imam dans son quartier de Faas oú résidait,l’une de ses épouses,Astou Mbaye ,mére de Rokhaya , d’Abdoul Aziz, et de Doudou Diop; tout comme dans l’autre quartier de Thiokho oú habitait,son autre épouse ,Salimata Ndir,n’ayant pas laissé de progéniture,sans oublier Anta Sall, mére de Omar Ngalla et de Ndéye Diop.
C’est ,cette culture presque encyclopédique qui faisait de lui, un Muqadam doublé d’un rang intéllectuel attitré du « Tafsir »( interpretation et tradition du Coran),durant le mois du Ramadan, á la Mosquée de Faas.
Beaucoup de ses amis se déplacaient alors, durant cette période, pour venir assister á ces séances fort appréciées.
Homme de son temps,Imam Thiam Diop avait aussi un réseau relationnel trés large,tant avec les autorités politiques que coutumiéres de son épooque.
Parmi ses proches amis,on a pu compter le vénèrable Abdoul Aziz Sy Dabakh,homonyme d’un de ses fils, nè en 1942,El haji Ibrahima Sakho de Mérina,Assane Niang de Dangou,Amar Yandé Thiam de Faas,El hadj Tiecka Diaw de Nimzath,El hadji Alassane Ndiaye dit »Raan »,fils du grand Imam Djibril Ndiaye et Serigne Fal,un érudit ,hors pair de Thiokho.
Titulaire de plusieurs décorations parmi lesquelles,la médaille militaire,Imam Thiam Diop a su rester,durant toute sa vie,un homme élégant et raffiné au port somptueux, surtout les vendredis, quand il se rendait á la Grande Mosquée de Rufisque au quartier de Keury-Souf.
Rappelé á Dieu en 1983,Imam Thiam Diop repose au Cimetière musulman de Dangou -Mbeleláne.
Il laisse á la postérité le lourd legs de l’imamat á la Mosquée de Faas,aujourd’hui largement poursuivi, avec sagesse et bonheur par ses descendants parmi lequels,il me plait de saluer l’humilité et la candeur de l’actuel Imam, Khalifa Diop .
Voila l’itinéraire exemplaire d’un citoyen rufisquois de surcroit, homme de Dieu que,la Commune de Rufisque-Nord pourrait honorer en baptisant,une Rue dans son quartier et Dieu sait,qu’elles y sont nombreuses.
Texte rédigé sur la base d’informations et d’enquetes auprés de la famille par l’entrimise de ses petits-fils Alioune Ndoye Sambe et Abdoul Aziz Diop.
Pr.Meissa Ndiaye BEYE, inspecteur de l’education á la retraite et ancien conseiller culturel du Maire de la Ville de Rufisque.