PRESIDENTIELLE 2024 : ABDOUL MBAYE RAPPELLE SA PROMESSE D’UN MANDAT UNIQUE

Abdoul Mbaye est officiellement désigné candidat de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT). La cérémonie d’investiture a eu lieu ce samedi 09 décembre 2023.
Faisant sa profession de foi, Abdoul Mbaye a fait beaucoup de promesse notamment sur la gestion des derniers publics. Il déclare que tout dirigeant rendra compte une fois à la tête du pays.
L’ancien Premier ministre ne fera qu’un seul mandat s’il est élu Président de la République. « Moi Abdoul Mbaye, je saurais porter le souvenir du fardeau de mes promesses. Respecter les engagements que j’ai pris. Ceux d’hier, ceux de mon serment du 18 mars 2023. Notamment celui de ne faire qu’un mandat unique » , a promis le candidat déclaré à la Présidentielle.
Voici en intégralité le discours du candidat Abdoul Mbaye
Chers invités,
Chers membres du Conseil Supérieur de la Coalition ABDOUL2024
Chers alliés,
Chers compagnons de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail,
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Très chers compagnons,
Me voici en face de vous à la suite d’une procédure de sélection mise en place pour désigner le candidat de l’ACT à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ma sélection fut sans peine, puisqu’aucun d’entre vous n’a souhaité manifester une volonté de l’être alors que vous y aviez droit. J’en retiens une manifestation de respect et de grande confiance. Et vous en remercie profondément.
Très chers alliés membres de la Coalition Abdoul2024, vous vous êtes préparés à vous entretenir avec plusieurs candidats potentiels. Mais vous avez placé mon nom en tête de votre liste. Vous êtes repartis de notre rencontre et de nos échanges, convaincus que vos consultations pouvaient être stoppées. Votre choix était fait que votre vision pour le Sénégal rejoignait et se confondait avec la mienne. Ce que l’on dit de l’amour peut également l’être de la coalition politique sincère : ce n’est pas se regarder dans les yeux les uns les autres, c’est plutôt regarder ensemble dans la même direction. Et pour la circonstance, elle est la vision d’un Sénégal à reconstruire au plan de ses fondamentaux, moraux et éthiques, institutionnels et économiques. Grand merci de m’avoir mis en pole-position et de votre confiance vite confirmée.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Aujourd’hui est un jour de confirmation d’engagements pris et à prendre en face de vous et de notre chère Nation. J’ai par conséquent retenu de vous donner la primeur de ma profession de foi :
A la croisée des chemins où se trouve dramatiquement notre cher et beau pays, il est devenu un impérieux devoir de se lever, de faire face et de proposer une autre voie.
Le Sénégal se trouve en effet confronté à une situation sans précédent faite d’incertitudes graves, de doutes pesants et de risques certains.
Son économie est à la peine ; les statistiques officielles jurent avec la situation réelle vécue par les populations caractérisée par une chute des productions agricoles, un record absolu atteint par l’inflation des prix (notamment des denrées alimentaires et de l’énergie), une création insuffisante d’emplois, un accès aux soins devenu chaque jour plus difficile, une urbanisation mal contrôlée avec ses conséquences en termes d’indisponibilité de services sociaux de base, d’assainissement quasi-absent, d’inondations récurrentes et de spéculation foncière sur fond de grave corruption. Tel est le sombre tableau qui accélère l’exode de notre jeunesse partant à l’assaut de la mer ou du désert, au risque de leur vie, pour tenter de trouver l’espoir ailleurs, sur des terres qui pourtant les refusent. Mais le désespoir est inévitable lorsque toutes les portes de l’espoir ont été fermées.
Les finances publiques n’ont jamais été en aussi mauvais état par l’importance du déficit budgétaire et le record atteint par l’endettement public. Ceux que nous avons choisis pour nous gouverner n’ont plus comme solutions que de masquer des ratios fondamentaux catastrophiques par un taux de croissance du PIB nominal qui atteindrait 27,4% entre 2022 et 2024, record mondial de gains en propérité…
A la dégradation des conditions de vie des populations, s’ajoute donc un manque de marges de manœuvre privant l’État de capacités anticycliques. C’est sans doute, dans cette souffrance et ce manque de perspectives et d’espoir qu’il faut voir les causes profondes de l’apparition de fortes tensions politiques ayant ébranlé la démocratie sénégalaise ces dernières années, avivées par des attitudes de nos gouvernants sources de recul démocratique refusé par notre Peuple.
Par des déclarations publiques, j’ai souvent prévenu du mur dans lequel nous menait une gouvernance faisant une trop large place à l’intérêt personnel et politicien plutôt qu’à celui général. Là se trouve le sens de l’ardent engagement qui m’a fait cesser d’être simple citoyen pour devenir acteur politique comme nombre d’hommes et de femmes qui partagent la même vision.
Ma volonté de servir notre patrie autrement que je ne l’avais fait jusqu’à la veille de mon entrée en politique est demeurée intacte. Demain me laissera constant dans ce choix d’achever ce que je considère comme une des dernières étapes majeures de ma vie d’homme, en me mettant au service d’un sacerdoce : donner de ma force et de tous mes autres moyens à une « politique autrement » conduite dans notre pays.
Mon expérience professionnelle fut longue.
Pendant que s’écoulait son temps, je me suis, en toutes circonstances, efforcé de demeurer fidèle à une ligne de conduite : j’ai placé et place le respect de ma parole, de mes promesses, de mes engagements, de la vérité, au dessus de toute autre valeur humaine.
La politique et les responsabilités dont elle pourrait me donner la charge ne me feront jamais renoncer à cette ligne, ne me feront jamais prendre le risque d’éroder ou de sacrifier une réputation bâtie sur une longue période avec le souci de ne point trahir un précieux héritage de fidélité aux valeurs de travail et d’éthique, à la fois biologique et spirituel.
Alors, chers concitoyens, n’ayez crainte !
Moi, Abdoul Mbaye, je saurai porter « le souvenir du fardeau de mes promesses », respecter les engagements que j’ai pris ; ceux d’hier, ceux de mon serment du 18 mars 2023, et notamment celui de ne faire qu’un mandat unique consacré à la transition démocratique du Sénégal et à la restauration des fondamentaux économiques et financiers de notre pays.
Je vous en rappelle le contenu :
Je jure devant Dieu (SWT), devant mon peuple, devant ma famille, et en face de vous qui avez décidé de m’investir de votre confiance que, si par la grâce divine, je deviens Président de la République du Sénégal, à la tête de l’équipe qui m’accompagnera pendant mon mandat :
• Je respecterai et ferai respecter la loi,
• Je réformerai la loi lorsque créée ou modifiée pour satisfaire des intérêts personnels,
• J’œuvrerai par une réforme constitutionnelle pour la construction d’une véritable séparation des pouvoirs, fondement de toute réelle démocratie,
• Je soustrairai la Justice aux instructions venues du pouvoir exécutif, et prendrai toutes mesures pour la rendre indépendante des parties,
• Je lutterai contre toutes les formes d’injustice dès que constatées ou que j’en aurais été informé,
• Je réformerai le mode du choix et d’élection des députés afin que le Parlement accueille de véritables représentants du Peuple,
• Je soumettrai le choix des membres du Gouvernement au respect de critères d’honnêteté et de compétence prouvées,
• J’élargirai le recours à des critères identiques pour les nominations aux fonctions civiles et militaires, et l’appel à la candidature sera la règle en ce qui concerne les fonctions civiles,
• Je soumettrai au principe de redevabilité tout dirigeant public ou gestionnaire de deniers publics pendant l’exercice de ses fonctions, y compris le Président de la République,
• Je renforcerai les bases de nos souverainetés monétaire, alimentaire, sanitaire, sécuritaire et financière,
• Je veillerai à recréer des marges budgétaires et financières susceptibles d’aider à mettre le Sénégal sur la voie d’une croissance inclusive, partagée et durable,
• Je redonnerai espoir et dignité à notre jeunesse par l’accès à l’emploi dans le cadre de la construction d’une économie autocentrée,
• Je renforcerai la protection de l’enfant, de la femme et des plus faibles,
Dans la paix, le rassemblement, la fraternité et la justice.
Après avoir entendu ma profession de foi telle qu’elle figurera dans mon dossier de candidature dans le respect des dispositions de la loi, ceux qui, avec moi, ont fondé le parti Alliance pour la Citoyenneté et le Travail, devenu le vôtre, ceux qui ont été attentifs à ma trajectoire politique depuis l’année 2016 et qui ont fini par décider de se joindre à notre ambition pour ce pays, tous auront reconnu mon absolue fidélité à mes engagements premiers.
Ils étaient engagements de proposer une « politique autrement », une politique basée avant tout sur le respect de la parole donnée, sur la vérité dite, sur une constance écartant toute possibilité de compromission avec un régime œuvrant contre les intérêts du Peuple mais pour ceux de ses caciques.
Ils étaient engagements de refus de la politique politicienne qui a, dans la durée de plusieurs décennies, fait tant de mal à notre cher Sénégal et à notre Peuple.
Rien, jamais, ne pourra me faire dévier de ces convictions motivant un engagement pris sur le tard, ce que je regrette. J’ai trop longtemps été effrayé par la politique politicienne. J’aurais dû contribuer plus tôt à l’éveil des consciences de nos citoyens, des électeurs sénégalais, car tel doit être le sens premier de tout engagement politique, et d’abord celui de l’intellectuel, en démocratie ou non.
Mais un engagement tardif n’est pas nécessairement pris trop tard. Le proche avenir, celui que nous préparons aujourd’hui, nous dira très bientôt qu’il a été pris à temps, lorsque venait celui des impasses politiques, économiques, budgétaires et d’endettement que nous n’avons cessé d’annoncer inéluctables, car seules issues possibles d’une mal-gouvernance.
Demain viendra l’espoir d’un nouveau temps politique porté par un Peuple devenu conscient que la qualité de son avenir s’accroche au choix réfléchi de ses dirigeants. Un choix dépendant avant tout d’un critère fondamental qui est le suivant : donner mon vote à un compatriote, patriote parce que l’ayant prouvé, soucieux de la bonne gouvernance du bien public parce que l’ayant montré, prêt à des sacrifices pour mon mieux-être parce que l’ayant démontré dans la durée.
Peuple du Sénégal,
Je suis impatient de recommencer à te servir avec une équipe dévouée à cette cause, pendant un mandat unique de cinq ans, mais qui sera de Mission, « Dans la paix, le rassemblement, la fraternité et la justice », dans un effort constant de recherche de la construction d’un nouveau modèle politique et économique pour notre Continent.
Cette nouvelle voie à trouver nous est nécessaire, au-delà des clivages traditionnels de droite à gauche, non authentiquement africains et n’ayant jamais réussi à prouver une réussite au profit des populations les plus pauvres du monde, demeurées les plus démunies de la Planète.
Allons donc vers un modèle reposant sur des piliers aussi solides que l’éthique et le travail afin de redonner espoir à une jeunesse en désespoir, fuyant sa terre natale quel qu’en puisse être le prix.
Apprenons à lui donner de nous-mêmes plutôt que de lui prendre ce qui lui appartient pour ne lui en rendre qu’une infime partie lorsque la prochaine élection devient achat de consciences, tromperies de toutes sortes, et poursuite de pratiques nous condamnant aux derniers rangs des nations. Ce modèle vertueux rejette la politique comme profession ou spécialité.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Très chers compatriotes,
Ne soyons politicien ni de droite, ni de gauche.
Devenons de simples citoyens au service du mieux-être de nos concitoyens.
Vivent le Sénégal et son beau peuple !
Renaisse la flamme de l’espoir !
Vive l’Afrique libre et digne !