Le collectif pour la défense des interets du Bossea était face à la presse ce mercredi 29 janvier 2020 pour se prononcer sur le projet Senegal Dev Bossea fruit d’une convention entre l’entreprise italienne OWAC ENGENEERING COMPANY en partenariat avec International Business Enterprise (IBE) INC sur le territoire des communes d’Oréfondé, Agnam, Thilogne et Dabia dans le département de Matam.Ils ne sont pas convaincus par les arguments des promoteurs et soupçonnent une tentative de spoliation de leurs terres qui regorgent des ressources naturelles
» Ce projet est une nébuleuse et nous risquons d’être des étrangers dans notre terroir » a déclaré ce mercredi M. Harouna Seck porte parole du jour du collectif pour la défense des intérêts du Bossea .Cette structure qui regroupe toutes les communes impactées par ce projet était face aux journalistes ce mercredi 29 juillet 2020 à Dakar pour battre en brèche les explications peu convaincantes de la partie sénégalaise qui a adopté une démarche non participative et non inclusive dans l’élaboration du projet Sénégal DevBossea . Ils ont aussi condamné le refus du président du GIC, de se prononcer sur la question foncière de ce projet et lui rappelle les antécédents fonciers dans les communes de Dodel et de Fanaye en relation avec les investisseurs privés étrangers .
Le collectif considère aussi que le contrat BOT de 500 mois (41 ans et 8 mois) du projet est une forme de spoliation foncière dans le territoire du Bossea.Pour ces Matamois en sus du manque de communication notoire , les initiateurs du projet mènent une campagne désinformation portée par un groupuscule qui confond les terrains politicien et citoyen
.Pour le président Hamady Aliou Ba ,le collectif a été mis en place et regroupe des jeunes et des adultes, hommes et femmes, habitants la contrée du Bossea composée des communes d’Oréfondé, d’Agnam, de Thilogne et de Dabia, dans la région de Matam, ainsi que toute personne qui partage sa vision, sans distinction de race, d’ethnie, d’appartenance politique, religieuse ou territoriale. Il a pour mission d’alerter et de sensibiliser les populations à la base sur le développement communautaire, ses dispositifs et mécanismes, ainsi que les rôles et responsabilités des acteurs en présence. Ses activités sont orientées dans la sensibilisation, l’accompagnement, la formation et l’assistance technique aux élus locaux, aux structures de développement dont les chefferies des villages, les structures de gestion des infrastructures, les groupements de promotion féminine, les associations de jeunes et les comités villageois de développement. 1. Que cette fameuse convention soit mise à la disposition de la population ; pour qu’elle soit étudiée de façon approfondie et sérieuse. 2. Le respect des principes de gestion des projets de développement communautaire, gages d’une stabilité sociale Le COLLECTIF POUR LA DÉFENSE DES INTÉRÊTS DU BOSSEA interpelle : 1. L’Etat du Sénégal, au premier chef le Président de la République, le ministre des Collectivités Territoriales, le ministre de la Coopération Internationale 2. Le médiateur de la République avant la mise en œuvre non souhaitée du projet dans ces conditions 3. La société civile sénégalaise à accompagner davantage les collectivités locales et les populations à la base sur la gestion concertée des ressources
Enfin le collectif pour la défense des intérêts du Bossea exige des membres du GIC, notamment son président, la réponse aux sept questions ci-après : 1. A combien d’hectares représente l’assiette foncière dont a besoin l’entreprise OWAC ? 2. Quelles ont été les étapes de la négociation pour l’obtention de ce financement record dans l’histoire des collectivités locales au Sénégal ? 3. Quelles sont les obligations du GIC dans le cadre de cette convention ? 4. Quelles sont les garanties que l’entreprise OWAC a reçues du GIC pour venir investir dans l’environnement du Bossea ? 5. Quel est l’objet principal de ce projet, distinctement des domaines d’activités qu’il va toucher ? 6. Comment ce sera mis en œuvre ce projet sachant que le BOOT ne laisse aucune marge de manœuvre au GIC et que ce dernier n’a jamais mis en œuvre un projet d’envergure ? 7. Quelle compétence dispose le GIC en matière de gestions de fonds privés, ou bien si les fonds sont gérés par l’entreprise OWAC comment seront-ils utiles pour le GIC ?