RÉFLEXIONS : « QUELLE DOCTRINE POUR ANAFA EN MATIÈRE D’ÉDUCATION DES ADULTES » (Par Kissouma Diédhiou).
(Par Kissouma Diédhiou).
Créé en 1990 à la suite de la rencontre de l’AALAE (African Association for Litteracy and Adult Education), ANAFA (Association Nationale pour l’Alphabétisation et la Formation des Adultes) s’est vite positionnée dans le combat pour la valorisation et la promotion des nos langues nationales au niveau du Sénégal en général et de l’Afrique francophone en particulier. Ce combat d’une haute facturé a été portée par des militants convaincus que le sursaut de l’Afrique ne passera qu’à travers la valorisation et la promotion de nos langues nationales.
Sont de ceux-là Boubacar Diop Bouba, Ousmane Faaty Ndongo, Yamar Mbooj, Djiby Gueye, Vieux Diagne Majid Ndiaye pour ne citer que ceux-là.
En fait, la questions de nos langues nationales a toujours été une préoccupation de ces maîtres d’œuvre en vue du réveil et de l’émancipation des peuples noirs jadis sous joug de l’impérialisme occidental. Conscients du fait qu’aucun peuple ne peut se développer sous la bannière d’une langue étrangère, ANAFA s’est forgée dès sa création, une philosophie voire une doctrine en matière d’éducation et de formation d’adultes prenant en compte les préoccupations de nos peuples et des masses laborieuses.
Cependant avec l’avènement des ONG et l’obtention du programme triennal, notre ligne directrice en matière d’éducation et de formation d’adultes vont concourir à baisser nos ardeurs.
Ainsi, fort de cela, ANAFA doit avoir une ligne doctrinale claire dans la formation et l’éducation des adultes. C’est ce qui lui permettra d’asseoir une position confortable dans ce domaine.
A cet , effet, ANAFA ne doit pas s’adjuger de faire des analyses superficielles sur la question d’alphabétisation et de formation d’adultes. Elle doit aller en profondeur pour couper les racines du mal afin de libérer le peuple et s’éveiller sa conscience.