Sur les incidents DU TCHAD ET DU » NEMEKU TOUR » de Sonko, Biram Khoudia Lo pense que le réveil brutal des mentalités a affolé nos dirigeants
Il est important pour tout le peuple sénégalais, africains et pour toute la diaspora de comprendre que nous sommes à un tournant décisif de notre histoire. La balle de la révolution citoyenne patriotique responsable et engagée est désormais dans notre camp.
Le monde VICA (volatil, incertain, complexe et ambigu) ne cesse de jouer des tours aux grandes puissances qui, croyaient avoir creusé l’écart au point de ne plus permettre à l’Afrique d’avoir son mot à dire. Mais la capacité d’adaptation des masses populaires africaines ne leur laissera guère cette chance. Ainsi nous devons tout faire pour ne pas rater le coche. L’ère du numérique permet une démocratisation du savoir, de l’information et de la communication.
Les masses populaires doivent impérativement saisir cette opportunité pour s’émanciper et montrer à la face du monde notre savoir faire et notre capacité de décortiquer les tractations qui se sont toujours faites sur le dos de nos pays avec la complicité coupable de nos dirigeants.
Ce qui affole ces derniers, c’est le réveil brutal des mentalités laissant derrière, la manière archaïque d’appréhender les évènements par ces mêmes dirigeants qui ne cessent de se recroqueviller dans le vieux monde dépassé, périmé, archaïque. Comment peut-on croire au 21e siècle, pouvoir empêcher à un leader politique d’aller et de venir, pour des calculs politiciens machiavéliques et aux antipodes de la marche du nouveau monde. C’est comme qui chercherait à arrêter la mer avec ses bras.
Déployer plus de mille agents des services de l’ordre pour surveiller un leader qui rend visite à ses militants et sympathisants, c’est ignorer royalement le manque de sécurité qui règne dans le pays entraînant des vols à main armée et des morts par agressions, c’est ne pas mesurer la situation de crise dans laquelle se trouve le pays créant une inflation insoutenable pour les ménages. Par soucis d’économie et de rationalisation des dépenses publiques, on pouvait nous épargner ce cirque indescriptible et dénudé de tout sens aux yeux du monde.
En vertu de quelle loi mobilise t-on tous les moyens de la République pour des tournées économiques qui n’ont d’économie que de nom et interdire dans le même pays à un citoyen de rendre visite à ses militants pour comprendre leur situation. Les masses populaires des années 2022 ne peuvent pas avoir les mêmes réactions que celles de 1980. Ils sont beaucoup plus éveillés et reçoivent plus d’informations susceptibles de leur permettre une comparaison des faits qui se déroulent à travers le monde pour comprendre et mieux choisir le modèle qui leur permet un mieux-vivre.
L’avènement des gilets jaunes démontre à suffisance la tolérance des gouvernants pour un peuple qui a besoin de s’exprimer librement. Les rassemblement pour lutter contre les injustices envers les populations pullulent dans le monde sans qu’une répression entraînant des morts se produise.
Le peuple sénégalais a suffisamment démontré qu’il est mature et capable de prendre son destin en main. Les marches autorisées et encadrées ont toujours nécessité moins de service d’ordre que celles non autorisées où on note souvent un déploiement de milliers de policiers et gendarmes. Le recul démocratique que nous vivons est un facteur de recul économique car il entraîne un découragement général dans tous les secteurs d’activité.
En Afrique, les interprétations ou modifications des constitutions entraînent souvent des situations d’instabilité qui retardent drastiquement l’économie et fragilisent les institutions. La malhonnêteté intellectuelle, un des adeptes du modèle social légalisée au Sénégal a atteint son paroxysme. Comment un homme honnête et responsable peut penser interpréter cette phrase de la constitution sénégalaise qui limite et verrouille le mandat du président de la République à deux ? Que fera t-on du respect de la parole donnée ?
Pourquoi un Président sortant, ayant épuisé ses deux mandats cherche à barrer la route à un citoyen qui bénéficie du droit de se présenter pour des échéances futures ? Que fait-on du droit de la libre circulation des personnes et des biens, du droit de se réunir etc… ?
Nous tenons à attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur ces faits qui risquent de plonger un pays dans une situation d’instabilité regrettable. Ainsi tous les leaders d’opinion nationaux et internationaux doivent impérativement demander au régime en place de se ressaisir pour comprendre que tout règne a une fin et que la souveraineté appartient au peuple qui donne le pouvoir.
Il ne sert à rien d’attendre que l’irréparable se produise pour prendre des résolutions. Donc il est plus judicieux pour le pouvoir sortant de passer simplement par la grande porte en posant des actes qui renforcent et honorent la démocratie. Les hommes passent mais leurs actes restent et le temps juge. Il ne faut jamais perdre de vue que celui qui sème le vent récoltera tôt ou tard la tempête.
Par Biram Khoudia Lo