VIOLENCES AU SENEGAL : LE PIT SENEGAL DENONCE CETTE » BARBARIE » SANS NOM
par Ibrahima Dia
Notre rédaction a recu un communiqué du sécretariat du comité central du Pit senegal que nous publions en integralité . Evoquant la situation nationale , les camarades de Samba Sy condamne cette spirale de violence et lance un appel à tous les patriotes d’agir pour que, très rapidement et que le Sénégal continue son cheminement en direction de plus de paix civile,
Le 31 juillet 2023, le PASTEF a été dissout et Monsieur Ousmane SONKO – son principal dirigeant – mis sous mandat de dépôt. Pris ou considérés en eux-mêmes, aucun de ces cas de figure n’était souhaitable dans le cheminement historique du Sénégal. Depuis, la spirale de la violence a repris, avec notamment, le 1er août 2023 des actes de vandalisme conduisant à des morts, notamment du fait d’une attaque terroriste contre un bus de transport en commun ! Le PIT dénonce, encore une fois, cette barbarie sans nom. Le Parti de l’Indépendance et du Travail présente ses condoléances émues aux nombreuses familles endeuillées et renouvelle sa compassion à tous les blessés. Objectivement, le Sénégal traverse des moments difficiles et ceci, pour dire le moins. Cependant, tout bien considéré, les responsables de PASTEF n’ont-ils pas tout fait pour conduire à un tel dénouement ? Quel Sénégalais de bonne foi n’a été sidéré par les violences inouïes faites de saccages récurrents de biens publics et privés, de destructions d’édifices, de moyens de locomotion, de mise à sac d’infrastructures et de domiciles, de menaces et autres intimidations, sans oublier, par-dessus tout, de vies perdues dans des circonstances effroyables ? Bref, l’État a eu un choix cornélien à faire entre d’un côté, laisser prospérer la surenchère et l’instauration de la peur et, de l’autre, prendre des mesures radicales que le Sénégal croyait avoir dépassé depuis bien des décennies. En toute responsabilité, le Président de la République, premier garant de la sécurité des personnes et des biens, a pris, après mure réflexion, les mesures qui, pour lui, s’imposaient. Pour le PIT, il reste à tirer de tout ceci les enseignements pour que de ce douloureux épisode nous apprenions en tant que pays et poursuivions, avec plus d’assurance, notre cheminement démocratique et pacifique. En effet, il est des règles d’or en matière d’activités politiques dans un régime démocratique : le respect des règles du jeu, l’acceptation du pluralisme, le rejet systématique de la violence, la participation électorale, le dialogue constructif, la lutte pour la transparence, la quête d’un consensus toujours plus large, mais aussi la contribution à une intelligence toujours plus élevée des exigences de la citoyenneté. L’acceptation de ces principes est essentielle dans les temps modernes
pour assurer une vie commune apaisée. Pour dire que si en démocratie l’expression des désaccords est normale, voire souhaitable, en aucun cas, l’instauration d’une furie dévastatrice et de la terreur ne doit prospérer ou être légitimée ! Au demeurant, il est inadmissible de vouloir faire le bonheur du peuple en s’en prenant à ses biens et à l’intégrité des personnes qui le composent, en l’obligeant à se calfeutrer, en amenant régulièrement certaines de ses composantes dans des voies sans issue, en refusant obstinément toute implication dans les mécanismes de régulation de la vie sociale et politique comme le Dialogue National proposé par le Président de la République. Pour ne l’avoir pas compris, certains acteurs politiques sénégalais ont décidé d’aller à contrecourant de ce que l’histoire du Sénégal impose dans une période d’extrême complexité, de très grande vulnérabilité dans la sous-région ouest africaine. Il revient donc aux véritables patriotes d’agir pour que, très rapidement, cette sombre page de notre aventure démocratique soit tournée, et pour que le Sénégal continue son cheminement en direction de plus de paix civile, davantage de stabilité et plus de justice sociale.
Dakar, le 2 août 2023 Le Secrétariat du Comité Central