POLITIQUE PARTI SOCIALISTE ; SERIGNE MBAYE THIAM LA SOLUTION ,PAS LE PROBLEME
CONTRIBUTION *Parti Socialiste : Serigne Mbaye Thiam la Solution, pas le Problème* .
Par Ibra Fall*
« La raison est fragile; car la raison ne peut rien contre ceux qui nient son existence. Elle est sans armes devant ses détracteurs , et perd toute éloquence face au plus illettré des fanatiques ». Gilles Leroy, prix Goncourt 2007
Lors de la dernière session du Bureau Politique, Aly Mane avait déclaré : « le problème du Parti Socialiste c’est Serigne Mbaye Thiam. » Bien sur Serigne Mbaye Thiam, retenu ailleurs par des obligations professionnelles n’avait pas pris part à la rencontre. Et Mamadou Wane de lui rétorquer dans le journal LeQuotidien : « En quoi faisant?». La réponse est toute simple : En refusant de donner des marchés, et en veillant à ce que les marchés soient attribués et exécutés dans les règles de l’art. Pour éviter d’être le problème du Parti Socialiste, Serigne Mbaye Thiam doit veiller à donner des marchés à son camarade et fermer les yeux sur leur exécution. Surtout, il ne fallait pas laisser l’Etat résilier le juteux marché des Daras modernes de Kolda. C’est la raison qui guide son action. Et comme la raison est fragile ……. S’armer de la raison c’est s’attirer les foudres des ambitieux, des opportunistes, des importuns et des quémandeurs avides. Jugeons en.
A la question de savoir si Serigne Mbaye Thiam était prêt à briguer le mandat de secrétaire général du parti socialiste, la réponse du camarade secrétaire national avait été oui mais…. Son oui était « civilisé » car, bien encadré par le désir et la condition que ses camarades nawlés le souhaitent. Kay djité niou mo guëne kay lène ma djitélène disait le professeur Madior Diouf.
Pourtant, face à Maimouna Ndir Faye sur la 7TV, Serigne Mbaye Thiam avait simplement confirmé les propos qu’il avait tenus lors d’un entretien avec la rédaction du journal Lequotidien du 07 lévrier 2017. Des propos, qu’il avait répétés en 2018 lors d’une émission télévisée. A l’époque, le secrétaire général Ousmane Tanor Dieng était parmi nous. Ceux qui attendaient Serigne Mbaye Thiam au tournant s’étaient gardés de fouetter leur chat. Il n’est pas le seul responsable du parti à avoir affirmé son intention de briguer la fonction de secrétaire général. Au moins, deux camarades ont manifesté publiquement et spontanément leur intérêt pour la fonction. Et c’est louable qu’il en soit ainsi. Un autre s’en est ouvert à des proches. Tous les trois se sont agités avec frénésie, et personne n’avait trouvé à y redire.
Pourquoi ce mini vacarme, à la veille d’un remaniement ministériel, et suite à une déclaration qui aurait du paraître aussi ordinaire que celles des deux autres camarades ? «La calomnie n’en veut qu’à ce qui est élevé», nous dit un proverbe grec. Si les détracteurs de Serigne MBaye Thiam étaient convaincus par les « idées » qu’ils lui opposaient, ils n’auraient pas, en toute logique, marqué une pause dans l’opération de dénigrement après sa reconduction dans le gouvernement. Car, rien n’a changé. Ses détracteurs, qui s’étaient aménagés des plateaux de télévision et des colonnes de journaux, ont un goût prononcé pour les ors. Certains traînent des casseroles, et leur intention de le faire quitter le gouvernement, à défaut de l’y remplacer, était manifeste.
Serigne Mbaye Thiam devait il dire non, ou faire dans la langue de bois ? Sa posture, est elle légale et légitime ? Est il compétent pour l’exercice de cette exaltante mission ? Dispose t’il d’une base politique dans sa localité d’origine, ou de sympathie dans d’autres localités du pays ? A t’il une conscience morale et de la respectabilité ? A t’il des ambitions pour le parti ? La réponse à ces questions coule de source: Serigne Mbaye Thiam a tous les atouts nécessaires à l’exécution de cette mission sacerdotale. Si la base se définit par: «l’ensemble des militants d’un parti, d’une organisation, vis-à-vis des dirigeants », eh bien Serigne Mbaye Thiam dispose bien d’une base politique solide, localisée à Keur Madiabel dont il est le secrétaire général de la section, et sur le territoire communal de wakh Ngouna dont il est le secrétaire général de la cordination. Cette base couvre le territoire du Nioro du Rip dont il est le secrétaire général de l’union départementale, et enfin la région de Kaolack dont il est le leader de fait; sans compter la base de ses sympathisants et alliés. Étudiant, les populations de Keur Madiabel lui ont dédié un rendez annuel continu, bientôt trentenaire: le très populaire tournoi de l’amitié doté du trophée Serigne Mbaye Thiam, et dont la dernière édition s’est tenue avec un succès populaire éclatant. S’y ajoute un autre événement annuel du même genre, organisé en son honneur par la jeunesse de Taiba Niassene. Affirmer que Serigne Mbaye Thiam n’a pas de base politique, c’est marquer un mépris inexplicable pour les nombreux camarades qui sont dans ces localités. Si tous les militants sont d’égale dignité, pourquoi considérer que les socialistes de la région de Kaolack, particulièrement ceux du département de Nioro ne constituent pas une base politique ? Il compte des alliés et des sympathisants dans toutes les régions du Sénégal et dans la diaspora.
Quid du charisme ? D’une phrase, il a installé le Parti socialiste au sommet des hit parades, et ravi le palme aux superstars de la scène socio politico médiatique. Du charisme, il en a, et ça se constate dans toutes ses sorties, nonobstant sa pudeur et sa retenue, entre autres valeurs que l’on confond à tort avec du mépris, et qu’il a en commun avec sa référence, le président Ousmane Tanor Dieng.
Il est doté du courage et de cette hauteur de vue propres aux leaders. De même que son parcours scolaire, académique et professionnelle est incomparable, allant du Prytanée militaire de St Louis au gouvernement, en passant par prépa à l’école Corneille, Hautes Études Commerciales (HEC), École Supérieure de Gestion, le Port autonome de Dakar, les cabinets de Consultant, le Conseil régional de Kaolack, et l’Assemblée Nationale
Sa volonté est bien mise en évidence, de booster le Parti socialiste en s’appuyant sur les générations montantes qu’il faut obligatoirement responsabiliser, en leur mettant le pied à l’étrier : Ceux qui ont rejoint le parti après l’an deux mille, cette jeunesse trentenaire, les moins jeunes dont l’âge tourne autour de quarante et cinquante ans, sans oublier la génération intermédiaire, et ceci, sans aucun préjudice pour les anciens dont la sagesse et l’expérience seront l’aiguillon de cette dynamique. La démarche inclusive ainsi proposée peut mettre un terme au débat sur le « conflit de générations ». D’autant que : « Les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers », nous enseigne la sainte Bible. Le Seigneur a décrété ainsi que la profondeur de la foi mérite considération, beaucoup plus que l’antériorité de l’acte d’engagement. De la même manière la conviction l’emporte sur l’antériorité de l’adhésion au Parti. N’en déplaise à ceux qui brandissent l’antériorité de leur adhésion au Parti, et demandent aux jeunes de garder patience.
Son ambition est louable en ce qu’il nous invite à construire ensemble un avenir plus juste, plus fraternel, et plus humain. Il veut nous engager ainsi dans l’unique solution pour un progrès véritable. Et si le Parti Socialiste a un problème, comme le souligne ce camarade, et que la solution devra provenir d’une personne, eh bien Serigne Mbaye sera probablement le favori.
Mais enfin, la raison est fragile, et le temps de la vérité est un temps long.