REFUGIES MAURITANIENS AU SENEGAL ET AU MALI : « LE 28 NOVEMBRE EST UN JOUR TRISTE POUR NOUS « DIXIT MOUSTAPHA TOURE DU COLLECTIF
par Ibrahima Dia
Ce lundi 28 novembre 2022 au siége de la Raddho, le collectif des refugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali étaient face à la presse pour évoquer ce souvenir douloureux de ce
28 novembre 1990,jour ou l’état major de l’armée Mauritanienne avait pendu 28 soldats noirs, tous issus de l’ethnie Peulh, pour célébrer soi-disant la date de l’indépendance, mais, de quelle indépendance nous parlait-il à l’époque?se demandent-ils
« La date du 28 novembre a été souillée par certains officiers racistes très haut placé. Des soldats noirs ont été pendus sans procès, ce qui constitue aujourd’hui des crimes extrajudiciaires commis par un poignet d’hommes en tenue que l’état protège depuis 32 ans » a déclaré M. Moustapha Touré porte parole du jour du collectifs des réfugies mauritaniens au Sénégal et au Mali.Poursuivant ses propos il déclare que les différents régimes de Ould Taya qui est considéré comme un Dieu vivant au Qatar pour les racistes criminels, en passant par feu Ely Ould Mohamed Vall, Mohamed Ould Abdel Aziz jusqu’à Mohamed Cheikh El-Ghazouani aujourd’hui, tous ces régimes refusent l’idée de rendre justice aux veuves, orphelins et familles des victimes. Trente deux ans (32 ans) de souffrance, trop, c’est trop. »Seul le régime de feu Sidi Ould Cheikh Abdallahi (paix à son âme) avait reconnu officiellement en 2007, la responsabilité de l’état Mauritanien dans ces odieux crimes qui ont endeuillé les Mauritaniens et commis dans des bases militaires. Il avait formulé des excuses publiques au nom de l’état envers les victimes et s’est engagé à ramener les milliers de déportés qui errent au Mali et au Sénégal depuis les années 1989. La clique militaire impliquée dans ces massacres ne l’entendait pas de cette oreille, elle le débarque au bout de 15 mois de règne pour enterrer les mesures qu’il avait pris par des mesurettes de corruption de certains victimes à ne pas réclamer une enquête moins encore la justice et ni la vérité. Pourquoi ces hommes au pouvoir qu’on nous clame haut et fort, qu’ils sont blancs comme la neige dans ce qui s’est passé lors des événements sénégalo-mauritaniens, refusent l’idée de rendre justice aux victimes s’ils ne sont pas mouillés eux-mêmes ?Il explique que la loi d’autoamnistie de 1992, qui assure l’impunité aux criminels doit être abrogée. Nous sommes à la veille des élections législatives, nous lançons un appel solennel aux Mauritaniens à ne pas donner la majorité au parti INSAF au pouvoir et ses alliés. C’est la seule solution pour abroger cette loi injuste qui sacralise des criminels depuis plusieurs décennies en salissant l’institution militaire de la république islamique de Mauritanie. Il a rappelé qu’en mai 2021, en vue de défendre la cause des réfugiés mauritaniens regroupés dans le mouvement des réfugiés mauritaniens au Sénégal, Maître Assane Dioma Ndiaye avait adressé une requête à la Cour de la justice de la CEDEAO pour violation des droits de l’Homme par le Sénégal
Pour rappel voici la liste des victimes pendues le 28 novembre 1990 dans la base militaire Inal
1- Caporal Ba Djibril Samba
2- 1ère classe Samba Baba N´diaye
3- 1ère classe Ndiaye Samba Oumar
4- 1ère classe Diallo Ibrahima
5- 1ère classe Sy Mamadou Hamadi
6- Sergent Sy Mbodj Abdel Kader
7- 2ème classe Samba Demba Coulibaly
8- 2ème classe Diallo Demba
9- 1ère classe Thiam Amadou Saïdou
10- 1ère classe Sy Mamadou Oumar
11- 1ère classe Diallo Abdarahmane
12- 1ère classe Ly Mamadou Ousmane
13- Caporal Sy Mamadou Demba
14- Soldat Sarr Alassane Yéro
15- Caporal Ba Amadou Mamadou
16- Sergent-chef Lam Toro Camara
17- Sergent chef Ba Souleymane Moussa
18- 2éme classe Ba Oumar Kalidou
19- Sergent Thiam Amadou Mamadou
20- Sergent Sall Samba
21- 2éme classe Diallo Abdoulaye Boye
22- 1ère classe Dia Cheikh Tidiane
23- 2ème classe Soumaré Samba Bocar
24- 1ère classe Ngaïdé Moussa
25- 1ère classe Lô Ciradio
26- 1ère classe Sy Demba Oumar
27- Sergent Ly Adama Yéro
28- Adjudant-chef Djigo Abdoulaye