REMANIEMENT MINISTERIEL : QUAND L’ADMINISTRATEUR CIVIL HORS CLASSE PATHE NDIAYE DONNE DES LECONS AU REGIME EN FIN DE REGNE
Notre rédaction a reçu la réaction de l’administrateur civil hors classe et ancien directeur général du Bureau Organisation et Méthode (BOM) , sur le récent remaniement ministériel .Il se dit loin d’etre convaincu par les raisons évoquées cà et là .Il s’explique :
Par Pathe Ndiaye
« En tous cas les observateurs se posent ces questions: tâtonnent ou manque de clairvoyance dans le choix d une vision ou conception de l’Etat, de son meilleur mode de gestion particulièrement de l’administration publique.
Sinon comment comprendre ces changements d’orientation d’un extrême a lautre en deux ans sans motivation cohérente : les motifs avancés n’ont convaincu personne. en tous cas aucun expert ou observateur objectif,
Je m’explique :
Supprimer le poste de Premier Ministre dès sa réélection en 2019 pour nécessité de « fast track » alors que la Primature a pour fonction essentielle d’instaurer la déconcentration administrative donc de favoriser le fast track. Le Président a procédé ainsi a une préconcentration administrative et de la prise de décision sans avoir procédé aux réformes nécessaires : réduction des structures administratives allègement des procédures. Ex: cest dans cette période de « reconcentrassions qu’on a eu le cas de la nomination dun Prefet décédé durant la procédure de transmission de son dossier du ministère de l’intérieur a la Presidence . Le décret fut signe quand même !
Deux ans plus tard avec un motif qui na pas non plus convaincu personne, il rétablit la Primature car, dit il , avec la charge de Président de l’Union Africaine, il n’aura plus le temps de s’occuper des affaires internes. Pis alors que tout le monde s’attendait a une nomination immédiate, il a mis presque un an avant de le nommer,. le poste censé être urgent a pourvoir est resté vacant presque un an
C’est a n’y rien comprendre ou comme on dit « perdre son latin ».
Ne pas confondre avec les lenteurs du choix du candidat de BBY a la Présidence. Là ce sont des problèmes de politique politicienne qui expliquent toutes ces lenteurs sciemment voulues et entretenues a mon avis Je ne veux pas m’étendre sur ce sujet.
Quant aux lenteurs de ce remaniement annonce depuis presque 2 mois, je crois que ce sont des erreurs de jugement sur l’opportunité qui expliquent ce retard
Le Président après avoir annonce le remaniement a dû reculer en se demandant si un remaniement était nécessaire vu ses implications (déclaration de politique générale, réaménagements budgétaires, etc a 5 mois des élections, etc..).
Il a dû se dire q un simple réaménagement du gouvernement serait plus adéquat et moins dangereux politiquement.
D’où ce décret que j’ai trouvé bizarre par lequel on démet tout un gouvernement en laissant la tête ,soit le Premier Ministre, pour ne pas à avoir à le reconduire!
Je ne crois pas que le Président va faire des changements importants d’hommes et de structures car il ne faudrait pas créer des mécontents ou frustrés a quelques mois des élections
Ce gouvernement Nest plus tourne vers le travail pour ne pas dire qu’il ne travaille plus.
Ils sont tous tournés vers les élections présidentielles du 25 février 2024.
Et nous ressentons et vivons les méfaits de la politisation extrême de l’administration sénégalaise : la série de limogeages de responsables d’organisations publiques , dissidents et candidats à l’élection présidentielle et la promotion d’adversaires de ces derniers pour les contrer dans ces élections.
Dans cette ambiance là, il est certain que toutes les activités des grandes entreprises publiques dotées de ressources importantes financières, et matérielles, vont être tournées vers la campagne électorale et les élections du 25 fevrier 2024.
Cest le lieu de rappeler une règle de déontologie administrative appliquée dans toutes les démocraties ; l’interdiction a tous les chefs de départements ministériels, Directeurs de services, DG d’entreprises publiques, à trois mois des élections de souscrire a tout engagement administratif et financier nouveau.
L’ Administration de Abdou Diouf appliquait scrupuleusement cette règle de déontologie administrative. A cette date la une série de décrets et d’arrêtés rappelant ces instructions étaient diffusés dans toute l’administration publique,
Une mesure plus radicale et plus efficace pour lutter et mettre fin a la politisation extrême actuelle de l’administration serait, pour le nouveau régime à venir, est d’ interdire d’activités politiques, d’adhésion a un parti politique les dirigeants des grands postes de responsabilité dans certains départements ministériels, entreprises publiques, agences.
En plus de mettre en place une procédure transparente et sélective de choix des dirigeants des postes de responsabilité.