CONTRIBUTION DE BIRAM KHOUDIA LO DE L’APE/DEGGGU
Le Sénégal occupe le deuxième rang mondial concernant la gestion du covid 19. Monsieur le ministre, cessons l’autoglorification mal placée. Nous remercions Dieu et incitons nos vaillants médecins à redoubler d’efforts mais la situation du Sénégal peut bien s’expliquer par l’état de pauvreté avancée des masses populaires. La pauvreté est aussi un facteur d’ immunité. Les individus qui sont constamment en contact avec les microbes développent des résistances aboutissant ainsi à la formation d’anticorps en mesure de les protéger contre de futures agressions microbiennes. En quoi et avec quels outils le Sénégal peut-il mieux gérer le covid que la France, l’Italie, la Belgique, l’Espagne? Il faut savoir raison gardée et être modeste. Nous oublions souvent les prières de nos vaillants guides religieux disparus non sans nous laisser une voix à suivre. Les talibès communément appelé enfants de la rue ont leur histoire. Les vaillants marabouts en faisaient de vrais hommes capables de résister aux affres de la vie mais également aux maladies dangereuses. Ils étaient confrontés aux dures réalités de la vie pour rester solides et résistant. Ils étaient souvent sans chaussures et constamment en contact avec les microbes. Qui oserait mettre son fils qui a l’habitude d’être super protégé dans la même galère pour une semaine? Le résultat serait une hospitalisation immédiate. Il faut sans nul doute reconnaître que ces bouts de bois de Dieu sont plus résistants contre les microbes que ceux qui se rendent immediatement à l’hopital paur cause de simple égratignure. Ainsi tout personnel de santé sérieux reconnaîtrait ce fait. Ce que nous avons remarqué sur l’attitude des autorités, c’est une mauvaise gestion de la pandémie avec un manque d’agilité, de capacité de prise de décision adéquate. En atteste les décisions prises par rapport à l’éducation nationale. Aucun enseignant non partisan ne te dira que les décisions gouvernementales sont correctes. Pour le confinement, personne ne peut affirmer que les masses populaires sénégalaises sont mieux soumises aux règles que les autres peuples qui, pourtant ont eu les désespoir de compter leurs morts par milliers et en un temps record. Pour le port de masque, avanturez-vous à faire un déplacement en car rapide ou en « Ndiaga Ndiaye  » pour se rendre compte de l’attitude des populations qui, sous le contrôle des forces de sécurité, en ont cure de la gravité de la situation. Les transports en communs ont été arrêtés pour combien de temps? Personne n’osera nous dire qu’ils ont été autorisés à reprendre parce que le nombre de cas diminue. Et on peut en dire autant pour la reprise des cours. Détrompons-nous et regardons la réalité en face. Poussons la réflexion plus loin pour aller au delà du mimétisme scientifique et pour une fois montrer à la face du monde que nous sommes dotés d’intelligence. Encore une fois de plus, respectons les citoyens et cessons d’insulter leur intelligence. Nous avions dit dès le début de la pandémie que les réalités sanitaires, culturelles et cultuelles ne sont pas les mêmes et que la vérité scientifique n’est pas la seule vérité. Où sont les prévisions de l’organisation mondiale de la santé? Comment explique t-elle l’exception sénégalaise? C’est facile de mettre tout cela sur le compte de la bonne gestion par les autorités de la pandémie.